3000 ans plus tard

Je reviens ici bien des années plus tard à un moment où je ne me comprends plus trop. Je suis toujours sur les nerfs et j’ai besoin d’un endroit pour écrire mes affaires qui n’est pas public.

Donc, ça prend une mise à jour!

Je ne me considère plus bipolaire, je n’ai toujours pas eu d’épisodes depuis que j’ai arrêté la thérapie. Clairement, le diagnostic n’était pas bon et je pense que si j’avais vraiment parlé au psychiatre, dans le temps, et que j’avais raconté ce que je vivais, il l’aurait compris. Mes émotions débordantes étaient situationnelles.

On arrive au bout de la 2e année de la pandémie de COVID-19 et tout va bien ici. Si on a eu Omicron, c’est passé sous le radar grâce à nos vaccins. Je n’ai pas pris le COVID Fifteen non plus, j’ai géré mon humeur autrement que par l’alcool et la bouffe quoique avril 2020 a été très très fort en chocolat.

Je pense fortement être en préménopause d’où mon besoin d’écrire. J’ai le goût de lâcher ma job, de crier, de m’effoirer tranquille pis cri**** moi patience.

Nouveauté découverte le mois avant la pandémie…je suis asexuelle. Ça fait tellement de sens. Ça explique tellement d’affaires.

Mon amie C. est déménagée loin, loin, d’ici ce qui a amené son lot d’émotions et certaines n’ont pas été bienvenues.

L. vit encore plus loin et j’ai plus de contacts avec elle, on s’écrit chaque semaine.

Depuis mars 2020, j’ai appelé ma mère presque chaque semaine, ça m’a permis de prendre des marches. Je parle en marchant. Mon père biologique, lui, a appelé chaque fois que sa job a été fermée donc il a appelé le plus souvent depuis toute ma vie et chaque fois, je pense que c’est pour annoncer un décès vu que c’était sa seule raison d’appeler depuis les 15 dernières années.

Ah et le dernier post du blog où je mentionnais plein de symptômes bizarres? Eh ben, j’ai la maladie coeliaque, je suis diagnostiquée depuis 2018.

Et je me rends compte en regardant mes derniers posts que…je n’ai jamais écrit que je l’avais eu mon 2e bébé! En 2015, j’ai accouché de mon 2e garçon. Il est très actif, imaginatif, bilingue, créatif, et il fait de la dysphasie. Il est aussi en évaluation pour l’attention.

Si je devais nommer 10 choses pour lesquelles je suis reconnaissante, quelles seraient-elles ?

Pas mal facile, je pense, pour quelqu’un qui fait cette liste toutes les semaines !

  1. Sentir mon bébé bouger. Ça fait un tremblement de terre dans ma bedaine.
  2. M’être sortie de toutes les merdes que j’ai traversé.
  3. Être partie de chez mes parents à 20 ans. Pas d’argent, aucune idée de ce qui s’en venait mais, au moins, j’étais indépendante.
  4. La thérapie a fonctionné.
  5. Je vis avec un homme merveilleux.
  6. Avoir de l’argent qui rentre.
  7. Avoir des assurances.
  8. Je ne manque de rien. De rien du tout.
  9. Quand je suis fatiguée, je peux faire une sieste.
  10. Je viens de réaliser que si mes amies ont été aussi présentes depuis que je suis en arrêt de travail c’est peut-être parce que je vis enfin une situation où elles peuvent faire quelque chose et que je les laissent faire : elles me divertissent !

Lundi reconnaissant

  1. La mère de mon amie est décédée, mais, mon amie va bien. Je suis contente qu’elle ait eu le temps de parler, rire, chanter avec sa mère.
  2. Cette amie-là m’a appelée quand elle a eu besoin de parler. J’ai senti qu’elle me faisait confiance.
  3. J’ai reçu à souper hier et mon gâteau aux carottes était tellement bon !
  4. Mon chum a fait la moitié de la vaisselle quand la visite est partie.
  5. J’ai enfin deux jupes de maternité, un pantalon (il faut que je fasse faire les bords) et mon manteau d’hiver.
  6. Ma collègue de travail revient aujourd’hui après une semaine et demie de congé.
  7. Mes cheveux sont beaux ce matin.
  8. Ma mère est toute excitée par le bébé. C’est pas mal drôle.
  9. J’ai plein de livres à lire !
  10. L’aménagement de notre appart s’en vient bien !

Palmarès de la semaine

  1. Ma collègue est en vacances, j’ai eu une semaine épuisante. Mais…c’est le genre de semaine que j’avais avant qu’elle soit là et ça passe pas mal plus vite. Être en contrôle de tout fait qu’il n’y a pas de change qui tombe dans les craques. Je sais à quelle étape je suis rendue pour tout ce qui se passe.
  2. Je veux des amies. Mais, j’ai de la misère à embarquer totalement, finalement. Comme j’ai dit souvent, ça me prend deux ans. Après deux ans, je suis là.
  3. Je veux des amies, mais, en même temps, je ne veux pas parler au téléphone, je ne veux pas les voir chaque semaine. Me semble que c’est yo-yo pas mal.
  4. Le bébé ne bouge pas encore. Je veux dire que je ne le sens pas bouger encore.
  5. J’ai de la misère à m’endormir et à rester endormie après 3h du matin.
  6. Mes pantalons sont trop serrés !
  7. J’adore le YMCA. Mais c’est le temps de me réabonner et je pense que je vais regarder ailleurs. C’est cher le Y.

Les gens que j’attire

Les gens que j’attire présentement ne sont pas nécessairement comme les gens que j’attirais avant.

Avant, j’attirais les gars non disponibles.J’ai aussi attiré les vieux pets et les grands ténébreux.

En amitié, j’attirais personne, je pense. Probablement parce que je ne voulais pas d’amiEs, les amIs m’intéressaient. Mais, les gars qui se disaient mes amis finissaient toujours par me faire des avances. Non disponibles, c’était pas sérieux.

En ce moment, je ne sais pas qui j’attire comme gars, mais je sais que j’ai choisi mon chum peu importe les abeilles qui essayaient de me butiner (les non disponibles et les vieux pets). Et je ne remarque pas vraiment si j’attire d’autres gars. Eh que c’est relaxant avoir un chum. Pas de questions à se poser sur les autres gars.

En amitié, j’attire les chiâleux, les gens intenses et dramatiques, les gens qui ont besoin d’aide. Les piteux pitous. En général, ils sont soit des rejets ou ils font d’eux-mêmes des rejets. Ils manquent d’estime, sont dépendants, ont des sautes d’humeurs…

Étrangement, avant, les piteux pitous m’attiraient mais ils me rebutent maintenant. Mais, pour ce post, je vais rester avec ceux que j’attire.

Moi aussi j’ai été un piteux pitou. J’ai attiré des sauveurs aussi pendant cette période-là. C’est ça, ça dépend des périodes.

En ce moment, je suis indépendante, je dis ce que je pense, je sais ce que je veux, j’aime passer du temps seule alors j’attire les gens faciles à intimider, à manipuler. Le genre de personne tellement transparente que ça prend une ou deux rencontres et je sais sur quels pitons peser pour qu’elles doutent d’elles-mêmes et qu’elles freakent. C’est pour ça que je ne le fais pas. Mais, je me tanne tellement de faire attention que ça me donne le goût…

C’est le genre de personne qui est susceptible aussi. Il suffit de niaiser pour que ça soit pris au sérieux. Qui calque son comportement ou son humeur sur ma propre humeur. Même si mon humeur ne dépend pas de la personne. Je me ramasse donc avec quelqu’un qui soit force la bonne humeur, soit se tasse et boude quand je suis de mauvaise humeur.

J’attire les victimes. C’est jamais de leur faute, personne les aime, sont sûrs que leur boss aime mieux quelqu’un d’autre et ils passent leur temps à chiâler sur leur famille, leur job, les transports en commun, leur varices, les punaises de lit…et awoye que ça rumine encore et encore. Elles aiment ça, les victimes, rappeler comment elles sont malchanceuses.

Ce sont aussi des champions du déni. Même si c’est écrit gros de même que le gars l’aime pas et ne l’a jamais aimée, elle fonce dans le mur et s’obstine à brailler pour ce que le gars a fait. Si seulement elle ouvrait les yeux, si seulement elle lisait « He’s Just Not That Into You ». Mais, non.

En plus, ce sont des gens qui adorent les drames. Étire la sauce, remets-en, ça finit pus. Tout est compliqué, tout est une source de questionnement, de crises de larmes. L’amie que j’ai flushé ne se rendait pas compte que presque tous ses amis étaient ses ex, que chaque fois qu’elle décidait d’arrêter de parler à un, un autre à qui elle avait arrêté de parler auparavant refaisait surface. Parce qu’elle l’avait appelé. Ex= drames, malentendus, vieilles histoires pas réglées.

Mais, pour l’amie qui est dramatique mais qui ne vit pas dans le drame, ça va.

C’est pas pour rien que je manque d’énergie après peu de temps passé avec eux. Avant, je les trouvais amusants, entertaining. Maintenant, je les trouve immatures émotionnellement, épuisants, plattes et je leur souhaite un bon thérapeute !