Bonnes raisons d’avoir des enfants

Hier soir, à 21h, alors que j’étais au lit avec mon livre…ma soeur m’a appelée. Première réaction : qu’est-ce qui se passe ?! Ça y est quelqu’un est mort, elle se sépare, son fils est à l’hôpital…

Même pas. Elle m’appelait pour m’offrir ses affaires de bébé et pour parler, parler, parler. Pas pour écouter. Dynamique familiale : je te pose des questions, mais je ne t’écoute pas. Je te parle mais ne réponds parce que si tu parles, je vais faire comme si je ne t’entendais pas.

Hier, j’ai reçu ma première carte de bébé de ma tante avec une carte-cadeau pour Wal Mart. 🙂

Puis, Ma Soeur m’a appelée. C’était un mélange de :

  • C’est tellement difficile, des fois je regrette d’avoir eu un enfant.
  • Je suis tannée de la confrontation.
  • Ça prend un siège qui vibre.
  • Je ne sais plus qui je suis.
  • J’ai besoin de me retrouver, je ne suis pas juste une mère.
  • C’est tellement difficile.
  • Tu vas être meilleure que moi. Je ne crois pas aux livres de psycho mais ça marche pour mes amies. Moi, je l’ai trop laissé aller.
  • Je vais retourner voir ma psy.
  • Tu vas voir, c’est difficile.
  • Je veux pas te dire que tu comprends pas parce que t’as pas d’enfants.
  • Je suis tellement contente pour vous autres. Ça paraissait pas parce que j’étais trop pognée dans mes affaires.
  • Etc.

Bref, conversation à sens unique.

J’ai accepté les affaires de bébé. Elle n’en veut pas de 2e alors je peux faire ce que je veux avec après les avoir utilisées. Ça ne me dérange pas d’avoir des affaires de gars, un bébé n’a pas de préférence and I’m not made of money. On sait pas, peut-être que je vais avoir un gars anyway.

Ce qui est drôle c’est que je pense aux avantages d’avoir des enfants depuis quelques jours :

  1. Pouvoir aller à la piscine quand elle est réservée aux enfants.
  2. Pouvoir utiliser les pataugeoires.
  3. Aller aux heures de conte de la bibliothèque.
  4. Se faire des amies qui ont aussi des enfants.
  5. Tester sa volonté, sa fermeté.
  6. Avoir une excuse pour faire des sandwichs en face de singe.
  7. Avoir plein de cadeaux.
  8. Des p’tites cuisses à croquer.
  9. Organiser une fête d’enfants complètement crackpot avec la nappe, les napkins, les banderoles, etc.
  10. Danser comme des malades sur des tounes pour enfants.
  11. Chanter les chansons de Passe-Partout.
  12. Partager ses valeurs et ses croyances.
  13. Montrer à dessiner.
  14. Cuisiner ensemble.
  15. Pouvoir aller se balancer, glisser et courir au parc.
  16. S’émerveiller de tout ce qu’on voit.
  17. Avoir quelqu’un de petit à rassurer.
  18. Raconter des histoires.
  19. Répondre à tous les pourquois.
  20. Maudite bonne excuse pour acheter plein de livres pour enfants.
  21. Enfin quelqu’un sur qui tester les recettes de bébé.
  22. Jouer dans la bouette.
  23. Et plein d’autres…

Ma Soeur m’a juste dit que c’est difficile. Mais, c’est pas juste ça un enfant. C’est une maudite bonne excuse pour retrouver son enfant intérieur.

Planning a day off on Friday

At work, we have the possibility of taking personal days, sick days or even to pay for extra days off. Friday, I’m planning on taking a day off. I’m tired. I have reading to do for my class, cookies to bake, cookies to give.

I have an appointment for a haircut and electrolysis and I am going to bring the girls (and guy) a Christmas box of cookies. Maybe even some sucre à la crème. Since I found that place, I really enjoy going there. They are taking care of me (for a price) so I will take care of their sweet tooth. It’s a bit in advance because Christmas isn’t for a month but I’m sure I’m not the only one who likes to celebrate for weeks and weeks.

If I have enough cookies (I always have more than enough) I am planning on giving some to the café I love to say « Happy anniversary », they opened on December 5th. Then there is the gym. For the gym, I plan to have a box of sugary cookies and a box of clean cookies for those who eat clean. I am baking for a retirement party as well. For that party I’m planning on adding lavender shortbread and red velvet whoopie pies.

Besides that I’m planning on doing a painting for my Sister. I picked her name for the gift exchange at my parent’s. She has been wanting a painting of mine for a while and she can’t buy it. In my defense, I have to say that she has some paintings I have done because I gave them to her. Those that decorate my walls, I ask to be paid ! So I will paint her one. Just for her. I know it will make her happy. Of course, she will also have a box of cookies because she has a sweeter tooth now that she’s getting older and I want my nephew to know that his aunt bakes quite well. 🙂

Maybe I will go shopping because I lost only 5 pounds but my t-shirts are too big now. I have a pile of t-shirts I don’t dare wear in public anymore. People get a flash of bra, I always have to adjust the collar. I will ask my boyfriend to take my measurements so I can track my progress. The scale isn’t effective.

I’m going to be late for work…

Un bébé, ça n’efface pas l’histoire familiale

Je viens de visiter un blog qui me rend triste et enragée à la fois.

Je ne comprends pas ce qui fait que des familles où tout va bien se séparent. Pourquoi les enfants partent et ne reviennent plus puis empêchent les grands-parents de voir leurs petits-enfants. Si tout va bien, pourquoi ça arriverait ?

Peut-être que les parents n’ont pas offert de support à leur enfant en crise et l’enfant n’a pas pardonné. Peut-être que les parents ont perdu la confiance de leur enfant. Peut-être que, comme chez nous, les parents sont indignes de confiance.

Je trouve ça bien triste s’il n’y a pas de raison apparente à la séparation. Si c’est l’enfant qui a vécu quelque chose de difficile, s’est senti jugé, non appuyé, mais qu’il n’en a pas parlé et que ses parents ne savent même pas ce qu’ils ont fait de mal, c’est poche en maudit. Devenir adulte c’est aussi parler de ce qui se passe. Dialoguer.

Mais, tsé, dans les familles où les parents ont blâmé l’enfant pour un inceste…où les parents ont battu l’enfant…où les parents n’ont jamais été présents…je comprends que l’enfant ne veuille pas mettre son bébé en présence des grands-parents. Ça m’enrage que les gens pensent que c’est un dû.

Mes parents sont alcooliques. Le chum de ma mère est un gars responsable à qui on peut faire confiance, mais c’est aussi un facilitateur qui donne du vin à ma mère. Bon, c’est leur histoire, leur dynamique. Par contre, où ça bloque c’est dans mon histoire avec des adultes qui ont vraiment foiré. Come on. Pourquoi je serais heureuse d’amener un bébé à du monde de même ?! J’ai dit à Ma Soeur qu’elle devait faire attention à ce qu’elle allait donner comme exemple plutôt que s’inquiéter de ma mère. Je sais que ma mère trippe sur le bébé. Elle ne ferait rien intentionnellement pour que ça tourne mal. Mais, quand elle boit, elle change. Elle devient harcelante, gossante, difficile. Mon père biologique devient violent. Ils sont imprévisibles malgré la prédictabilité de leur comportement.

J’ai pas envie que mes enfants se fassent gosser, entre autres, parce qu’ils ne veulent pas boire une bière à 11h, un dimanche matin, à 16 ans. Ou sur leurs seins qui poussent à l’adolescence. Je n’ai pas envie qu’ils se fassent pogner le cul en « signe d’affection ». Pas envie qu’ils aient à dire « non, je vais marcher » à un membre de famille qui a bu et qui veut aller le reconduire quelque part. Et qui insiste et insiste encore. Pas envie qu’ils aient à reconduire un membre de famille chez lui…sans permis de conduire. Pas envie qu’ils se retrouvent seuls sans personne pour veiller sur eux pendant que les adultes vont faire une sieste qui dure des heures. Pas envie qu’ils se fassent crier après, se fassent taper ou secouer.

Ma mère, je sais que ça va aller. Elle est prévenue par contre. Mon père biologique, c’est une autre paire de manches. Non, je n’amènerai pas mes enfants chez lui. Pour les présenter peut-être. Mais je ne les laisserai pas avec lui.

On ne « doit » rien à nos parents quand il s’agit de protéger nos enfants des blessures qu’on a soi-même vécues dans notre histoire avec eux.

Show and Tell 7

When I was a kid, I used to draw houses, cats, princesses. I took arts in school every year. I was planning to get a degree in arts one day. I went to college in arts too. I used to be very figurative in what I did. It used to be that you could clearly see what I was drawing and painting. And then it changed.

Maybe it was the depression. Maybe it was that I just couldn’t concentrate or breathe or live. I started to paint more gestually. Like I had to get stuff out of my system faster. Maybe it was everything I was keeping inside but that I still needed to get out : the agression, my parent’s drinking, my breakup with D. We had to do a remake of a painting and that’s when it started. My plan was to remake the painting in another colour but it wasn’t different enough. So I went at it differently by being more gestual and it was liberating. I was in a zone and I was surprised by the result but so were the teachers and students.

After that, I went to study something else in Montreal. The depression was still there but I didn’t have the time to draw or paint. Until 2002 when everything was threatening to crash down. Well, it had crashed. I was a train wreck. New meds, a roommate I was afraid of, relationships that went nowhere, a workplace that made people lose their sanity, learning that My Sister had almost been raped by my biodad…it was horrible. And I wanted to keep everything under control all the time. But sometimes it was just bubbling inside me, threatening to eat me alive and then I had to paint or go mad.

So I started painting again and the only thing I could do was abstract. Full of colour, full of movement. Dyptics, tryptics, huge canvases or many small ones.

This one was made in the small hours of the morning.  I was thinking about my ex-roommate. I was afraid, couldn’t sleep even if I kept a knife near my bed. I write this and everything seems so far away, so unbelievable. This painting is a witness of that time when I was deeply afraid, deeply ashamed, a time when I couldn’t speak. I just couldn’t. I was lost, completely lost. The only thing I had was my job and my cat (a beautiful white and black female with huge green eyes). And all I could do was paint when I couldn’t bury myself in my work anymore, or watch TV until I black out.

I rarely have time to paint anymore but every time I do a painting, it’s abstract, it’s huge, it’s colorful and a bit haunted.

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