Mardi matin

On est mardi matin, il est 7h04 et la journée a commencé il y a une demie-heure !

Dimanche, je ne me sentais pas trop trop joyeuse. J’ai eu un samedi décevant. Je me suis donné le droit de me sentir moche mais j’ai quand même noté des choses pour lesquelles je suis reconnaissante.

  1. Je suis reconnaissante d’être capable de voir ce qui est bon dans ma vie.
  2. J’ai un gros bébé en santé qui me fait rire.
  3. J’ai un chum qui est là au max pour nous autres et qui m’appuie dans tout ce que je fais.
  4. J’ai perdu 1,4 livres la semaine passée grâce à Weight Watchers.
  5. On a trouvé une nouvelle garderie et l’éducatrice est très gentille.
  6. Ma grand-tante est décédée et je trouve ça triste mais, je suis réconfortée par l’idée qu’elle ne souffre plus et qu’elle est au ciel. Oui, oui. Elle était religieuse et c’était une femme d’une gentillesse ! Elle m’écrivait les plus belles cartes de fête.
  7. Grâce à un groupe Facebook, j’ai toujours de l’info et des idées au bout des doigts. Quelqu’un a offert de venir magasiner des booties de bébé, un manteau de portage, etc.
  8. Vive le magasinage sur le net !!! Hier, j’ai pu acheter trois barrières de sécurité sans sortir de chez moi.
  9. Je pense que bébé a commencé à avaler sa nourriture ! Il n’a pas vomi depuis quelques jours.
  10. L’ancienne garderie devient la garderie de soir. Ça veut dire que supermaman qui veut continuer d’aller au gym à des heures raisonnables va aller porter bébé vers 15h30, elle va aller au gym et papa va passer le prendre ! 2 après-midi cette semaine.

Lundi reconnaissant

  1. Il me reste 3 jours de convalescence.
  2. C’est MOI qui décide qui fait partie de ma liste d’amis Facebook et je peux enlever qui je veux. Je viens de recevoir un message de quelqu’un qui me demande pourquoi je l’ai enlevé de ma liste d’amis. Parce que. Je ne suis pas obligée de garder tous les gens que j’ai connu dans ma vie sur ma liste. J’aime savoir ce qui se passe chez ceux qui sont encore sur ma liste mais, il y a des gens dont les statuts me donnent envie de vomir encore plus que mes vertiges. Ça serait un point positif si j’étais anorexique.
  3. Je viens du café et j’ai été capable de m’y rendre et de revenir sans me tenir nulle part.
  4. J’ai passé une demie-heure avec J. et c’était bien agréable.
  5. Repérer de la musique de Noël et de la musique du monde sur Grooveshark. Playlists Musique du monde et Noël.
  6. Manger des balais de marshmallows au chocolat.
  7. Acheter des p’tits savons Lucia. Hmmmm.
  8. Déballer mon savon à la lavande qui parfume la salle de bain en ce moment. Je l’ai acheté chez Histoire de Bulles à Lévis quand j’étais en voyage à Québec.
  9. J’ai restreint ma liste d’invités pour Noël. Je peux faire ça, c’est mon party.
  10. On s’est tapé un festival Indiana Jones, hier. Jusqu’à ce que mes fesses fassent mal d’être assise et que ma mâchoire craque à force de bailler.
  11. Se coucher de bonne heure. Wow.
  12. Avoir un chum qui prend soin de moi : fait réchauffer l’eau pour mon thé, transporte mon ordi (ce qui évite que je le crisse par terre parce que je suis étourdie), qui prépare le souper, qui me colle, qui fait mon café, qui attache mes souliers (pus capable de me pencher ben ben), qui m’emmène en promenade (pas de laisse)… J’en profite, je ne serai pas toujours malade et enceinte !
  13. Être l’humaine d’un chat qui change ses habitudes de sommeil pour se conformer à mes nouvelles positions et heures de sommeil. Habituellement, je dors plus sur le côté droit, mon chat se plaçait donc à droite. Vu que je dors plus souvent sur le côté gauche, il s’est mis à dormir sur mon côté gauche et il se trouve entre mon chum et moi. Pas mal drôle. Depuis que je suis à la maison, il est toujours collé sur moi quand je suis au lit que ce soit le matin, l’après-midi ou le soir.
  14. J’ai manqué un party de retraite à la job. Ça paraît sans coeur, mais, j’aime pas les fêtes au travail.
  15. Ce qui m’amène au point 15, pas de party de Noël à la job pour moi cette année ! Je me trouve bonne d’avoir fait ce que j’avais dit que je ferais : dire non au party de Noël platte où je ne pourrais presque rien manger au coût de 30$.
  16. Ah oui, hey, trouver sur internet la conjugaison du verbe se placer sans avoir à ouvrir mon Besherelle.

Les reproches

Les reproches qu’on me fait le plus souvent en amitié sont :

  • On dirait que je te dérange.
  • Tu ne me téléphone pas, tu ne m’écris pas.
  • Tu es trop indépendante.
  • Tu n’as pas le temps pour moi.

De toute évidence… :

  • Oui, je suis occupée parce que je m’occupe. Je ne me pogne pas le cul dès que j’arrive chez moi. Soit je regarde quelque chose, je cuisine, je lis, j’écris, je fais du ménage, je fais la vaisselle. Le téléphone sonne, j’arrête de faire ce que je faisais (prendre mon bain, laver le bain, plier le linge, manger du chocolat…). Faque oui, ça me dérange. Ça me dérange encore plus quand le monde me demande si ça me dérange.

 

  • Ben non. Pourquoi j’appellerais ou j’écrirais quand tout est sur Facebook ? Log in, lis et ne te pose plus de questions. Si tu veux me contacter, envoie-moi un message sur Facebook ou à la job. Si tu n’es pas sur Facebook, je suis comme un enfant : loin des yeux, tu n’existes pas. Si tu es sur Facebook, je lis tous tes statuts, je regarde tes photos, je visite les pages de tes amis et celle de ton chum. Si j’ai besoin de te contacter, je vais t’écrire sur Facebook.

 

  • Je n’ai pas toujours été comme ça. Moi aussi j’ai été la fille qui appelle, qui écrit, qui veut prendre des nouvelles, qui veut se sentir moins seule, qui a besoin de savoir que les autres pensent à elle, qui veut être indispensable… Moi aussi j’ai eu besoin de contact. Jusqu’à ce que je sois avec quelqu’un qui était froid et distant, silencieux. Jusqu’à ce que mon amie, collée à son cellulaire et qui travaillait 80 heures par semaine, me dise toujours de rappeler parce qu’elle était dans un magasin, au travail, chez le docteur, à l’épicerie, avec son chum, avec son amie, dans son char. Jusqu’à ce que je passe toutes mes fins de semaine toute seule, en silence. Jusqu’à ce que cette même amie disparaisse un été de temps. Jusqu’à ce qu’un ami choisisse sa blonde avant moi et que je le vois de moins en moins et toujours avec elle. Jusqu’à ce qu’il déménage à Sherbrooke.  Je me suis tannée d’appeler, je me suis tannée des silences, je me suis tannée de pas mal tout…jusqu’à ce que je finisse par me sentir bien toute seule et que je me mette à aimer le silence. Jusqu’à ce que je fasse les choses pour moi-même, que je n’ai plus peur d’être seule au cinéma, de déjeuner toute seule, etc. Maintenant, je ne peux plus endurer les pots de colle, les gens qui veulent être le centre de mon univers, ceux qui ont toujours besoin d’être sécurisés. (Un bébé, c’est pas pareil.)
  • J’aurais du temps pour toi si tu me demandais qu’on se voit. Je suis occupée parce que je m’occupe mais rien n’est coulé dans le béton, en général. Le gym et la piscine se déplacent, le lavage aussi. C’est sûr que si tu m’appelles le jour même, j’ai déjà planifié mes affaires. Mais, une amie m’a demandé trois jours avant de venir à Montréal si on pouvait souper ensemble et j’ai dit oui tout de suite. Quand je veux voir quelqu’un, je lui demande. Si je suis tannée de courir après, j’attends que la personne se libère. Une amie a un horaire de fou. Elle travaille à des heures bizarres et passe des heures en transport en commun. Nos horaires ne correspondent pas et je me suis tannée de me faire dire : je travaille, je vais chez mon chum, je vais à Comicon, etc. J’attends.

Autre chose, j’haïs parler au téléphone. J’haïs ça. J’haîs çaaaaaaaaaaaaaaaaaa. C’est platte. Je ne vois pas la personne, je suis déconcentrée, j’ai le goût de faire d’autre chose, je n’écoute plus. Ça aide pas que les gens qui m’appellent parlent sans cesse et je ne peux pas placer un mot. Y’a rien qui m’énerve plus (pas vrai, plein d’affaires m’énervent) que me faire demander comment ça va ou me faire poser une question et que la personne se remette à parler sans m’écouter.

C’est toutes des choses que je dis quand je rencontre les gens. Je ne me suis jamais cachée de ça.